Nulle meilleure recette pour être malheureux que d’attendre des autres qu’ils fassent notre bonheur.
Quand j’attends que les autres devinent mes besoins, mes désirs, mes attentes, j’ouvre grand la porte pour être déçu et malheureux. Les autres ne sont pas là pour répondre à mes attentes. Je suis là pour répondre à mes attentes, mes besoins, mes désirs.
Au lieu d’attendre que les autres prennent soin de moi, je commence par prendre soin de moi. J’aimerais que les autres me demandent comment je vais et qu’ils m’écoutent réellement ? Et si je prenais moi-même le temps de m’écouter. Et si j’allais voir en moi comment je me sens, sans me mentir ? C’est d’abord à moi d’apprendre à m’aimer et d’apprendre à trouver la joie. Ainsi, tout ce que je recevrai des autres sera considéré comme un vrai plus, un cadeau, que j’apprécierai à sa juste valeur, et non comme un dû.
L’attente créé le manque, la responsabilité de sa vie créé la liberté.
Puisque je suis responsable de mon propre bonheur, cela signifie aussi que je laisse les autres prendre la responsabilité de leur bonheur.Trop souvent, je souhaite tellement que les autres soient heureux, et si possible grâce à moi, que je fais tout ce que je crois être important pour eux. Mais je ne dois pas oublier que j’agis toujours en fonction de mes propres perceptions. Et je risque fort de me tromper. Car qui suis-je pour savoir mieux qu’eux-mêmes ce qui les met en joie ? Laissons donc aux autres l’opportunité de trouver les chemins du bonheur qui sont les leurs…Parfois, en voulant trop en faire pour l’autre, je l’étouffe et je m’épuise.Je peux l’accompagner dans ses recherches mais je ne peux pas les faire à sa place.
Enfin, même si chacun est responsable de son propre bonheur, il m’est quand même possible de contribuer au bien-être des autres.Le but n’est pas de devenir égocentrique, ni indifférent aux autres. Au contraire, comme je prends soin de moi et que je m’apporte ce qu’il me faut pour être heureux, j’ai encore plus à cœur d’avoir des attentions bienveillantes pour l’autre, de lui donner de la joie, sans rien attendre en retour.Je suis libéré. Donner à l’autre et prendre soin de lui n’est plus une obligation, un devoir, mais un désir sincère qui émerge de l’amour véritable, d’un amour tout autre.